André Bédiot, chef de voiture de la jeep "Diligente" du 1er Peloton du 4e Escadron. Le texte ci-dessous a été rédigé par son fils, Louis, qui m'a autorisé à le publier et l'agrémenter des photos et documents qu'il a eu la gentillesse de me faire parvenir. |
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Le second-maître André Bédiot, en 1944 |
C'est avec émotion que que je vais tenter de résumer une tranche de vie de mon père, rouvrir des documents vieux de près de 70 ans, consulter des archives, réunir des photos, car c'est un paradoxe pour moi son fils, grand-père âgé de 63 ans aujourd'hui, que de parler d'un jeune homme de 30 ans qui au milieu d'une grand conflit a parcouru son chemin droit comme je l'ai connu plus tard. Des parts d'ombre et de lumière comme tout à chacun, des souvenirs qui s'effacent doucement, des confusions et des regrets, mes propres souvenirs de 14/16 ans , des réunions d'anciens combattants a Bordeaux ou Strasbourg, plus tard nos désaccords sur mai 1968 où jeune gauchiste, je désapprouvai sa participation en tant qu'ancien de la 2e DB à la « manifestation gaulliste » des Champs-Élysée du 30 mai. Sa disparition trop rapide, fit de moi le seul détenteur de sa part d'histoire que voici. |
Les années de guerre 1940/1945 |
Premier combats |
Le torpilleur LA RAILLEUSE |
LA RAILLEUSE après son explosion à Casablanca |
Le débarquement allié en Afrique du nord française |
Le torpilleur LE TYPHON |
Le torpilleur LA TRAMONTANE |
Citation pour les opérations d'Oran |
Puis vint RBFM |
Pour infos constitution du 1er peloton du 4°escadron (bataille de Dompaire) |
Le second Maître à Paris en 1944 |
Le second-maître André Bédiot à Rahlingen 1 janvier 45 à coté de la jeep LA DILIGENTE n°411002 |
A Rahlingen 1er janvier 45 noter la tenue avec manteau US et attributs de bras RBFM |
Il participe à tous les combats avec son groupement et plus particulièrement la bataille de Dompaire, racontée par le Lieutenant de Vaisseau ALLONGUE ( extrait de la revue mensuelle Marine Nationale n°12 d'octobre 1945) commandant du 1er peloton : |
Le même évènement raconté par par le Commandant du RBFM Raymond MAGGIAR(extraits de son livre les fusiliers marins dans la division LECLERC édition Albin Michel) Soudain, une jeep arrive en trombe, le second maître Bédiot, d'un air calme, annonce : « Lieutenant, y a un beau carton à faire !... » Sartre l'aspirant du 1er peloton s'élance derrière Bédiot;En bas sur la pente, à huit cents mètres, une Panther encore dans l'ombre monte lentement. Il a fallu les yeux d'un télémétriste comme Bédiot pour la distinguer. Orage et Tempête se sont mis à défilement de tourelle. « Hausse neuf cents, dérive deux, un perforant. »Un claquement sec. La Panther stoppe. Un deuxième coup la frappe de plein fouet. Un troisième la met en flammes. C'est la Tempête qui a tiré. Mais des lisières des bois d'où la Panther vient de surgir, mille lueurs de chars et de mitrailleuses s'allument. Le combat s'engage brutalement avec une violence extraordinaire. Une force imposante de Panther et d'infanterie qui attendait son heure, cachée dans les bois, vient de se démasquer. La Tempête, encadrée, se dérobe. L'Orage répond, touche une seconde Panther. Sartre est blessé par des explosifs. |
L'amiral LE POTIER nous raconte également la même aventure dans son livre sur les fusiliers marins. Moins connu, les combats de Ville sur lllon raconté par Christian RICHARD (commandant le 4e Escadron )et Gérard DE BLIGNIERES (fascicule sur Ville sur Illon-le miracle ou le combat oublié!-) Les jeeps DILIGENTE et VIGILANTE, montées chacune par trois marins et armées d'une mitrailleuse de 30, ont reçu l'ordre de couvrir les TD sur leur droite, le mouvement montant du terrain et les bois de la Vierge et de la Folie masquant les vues vers les hauts. Sans plus attendre, les deux jeeps avancent donc de l'autre côté du bois (où se trouve le nouveau monument de la Vierge et que nous appellerons "Bois de la Vierge"). Elles s'engagent dans une sorte de couloir dénudé d'une trentaine de mètres de large. Une murette limitant des broussailles et des arbustes épais (que nous appellerons "Bois de la Folie") borde aussi ce couloir vers le nord. Sur ce même côté, à l'entrée du couloir, les Fusiliers Marins saluent au passage une petite statuette de la Vierge, au creux d'un énorme noyer. Cette petite Vierge domine Ville sur Ilion d'environ 30 mètres. Sur leur droite, les deux équipages n'ont rien... que le Bois de la Folie et, sur leur gauche, que le Bois de la Vierge tout aussi vide d'autres défenseurs et devant eux, le couloir monte, monte,... ils ne savent vers quoi ! Ils le découvriront plus tard, ce couloir aboutit au plateau de Beaussenot couvert de champs de pommes de terre et autres, et de vergers. Les Chefs de voiture BÉDIOT et RODIER décident donc d'explorer ce couloir montant. Arrivés à la cote 350, ils sont à 20 mètres au-dessus des TD cachés par le bois et, en débouchant sur le plateau, qui culmine à 365 mètres, ils se trouvent nez-à-nez avec toute une infanterie déployée sur 150 à 250 mètres de large ; au moins une ou deux compagnies de Panzergrenadiers qui, en formation de combat, descendent dans leur direction. Que faire à 6 contre 100, 120 ou plus ? Ils vous le disent : LAFFORGUE, le mitrailleur de la Vigilante fait d'abord "le ménage avec sa mitrailleuse de 30", "les allemands se couchent mais ils menacent aussi à notre droite l'autre côté de la murette. COLLARD et BOOGAERTS en profitent pour liquider une partie des provisions de grenades à manches, récupérées ces jours derniers par COLLARD, en les balançant à leur droite par-dessus la murette". Il faut cependant nous mettre un peu à l'abri car les Panzer- grenadiers, d'abord surpris, ripostent. Nous reculons lentement de quelques mètres en tirant puis remontons en mitraillant par passes successives". |
Jeep LA DILIGENTE en décembre 1944 Noter la housse du pare-brise baissé (remplie sans doute de matériel) ainsi que tous les équipements fixés autour du véhicule. On peut noter le parechoc qui est embouti au centre avec la fin de l'immatriculation 002. Cette jeep dispose également d'un panier sur l'arrière, équipement non en dotation mais de fabrication artisanale. On peut distinguer également la présence d'une antenne sur le côté droit. |
Paris, aoüt 1944, l'AM "LE TONNANT" n°90513 |
Ces affrontements ont eu lieu le 13/09/1944 , André a également détruit un char abandonné.(3e distinction) |
Citation pour les opérations de Dompaire, les 13 et 14 septembre 1944 |
Brefs de tous les combats, Normandie, Paris (premier a passer sur les grands boulevards pour voir sa mère rue bonne nouvelle dans le 2° arrondissement, sans nouvelles depuis 2 ans) jusqu'à Royan et Berchtesgaden. Louis BÉDIOT
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Le SM Bédiot en compagnie de Solange sa future épouse |
Citation pour les Volontaires Français, signé du Général de Gaulle, 1e septembre 1945 |
Citation à l'Ordre du Corps d'Armée, par le Général de Lattre de Tassigny, 26 avril 1946 |